Pâté aux pommes de terre {Berry}
Je vous laisse pour 2 semaines avec une recette d’enfance, un plat rustique, campagnard et sans chichi. Tantôt Berrichon, Bourbonnais, Solognais, Creusois, il s’agit avant tout d’une recette d’un petit bout de France que l’on ne connaît que si Mamie y vit, qu’on a un gros kiff pour George Sand * et/ou qu’on ne râterait pour rien au monde le Printemps de Bourges. Pourtant, son terroir a le mérite d’être connu, soupe aux lentilles vertes du Puy ou oeufs en couille d’ânes :) … la cuisine Berrichonne est à l’image de sa terre, paysanne, simple et efficace! (entendons la cuisine traditionnelle hein, y’a des carroufs partout…) Perso, je me sens encore un peu de là-bas; j’aime boire un Sancerre dans mon jardin Toulousain et Valençay ou Selles s/ Cher me font toujours de l’oeil chez le fromager.
Bon chaud, tiède ou réchauffé, ce pâté aux pommes de terre est donc bon, délicieux même et un brin surprenant à son annonce (kezako un pâté de pommes de terre?). Pouvant tantôt se servir à des invités (les berrichons vont même le chercher en boulangerie parfois, c’est dire) qu’à un repas des jours de dech, il est en plus à tendance veggie ^^.
Aller, j’arrête ma pub, place à la recette!


- 2 pâtes brisées ou feuilletées, comme vous préférez!
- Une douzaine de pommes de terre (à chair ferme ou fondante)
- Du persil plat et de la ciboulette
- 4 petites têtes d'aillet ou 2 têtes d'oignon nouveaux
- 1 œuf battu avec un filet d'eau ou de lait.
- Sel & poivre
- De la crème fraîche épaisse
- Eplucher et détailler le plus finement possible les pommes de terres en lamelles.
- Les disposer dans un saladier. Ajouter du persil et de la ciboulette ciselée, l'aillet ou l'oignon détaillé en lamelles, saler, poivrer et mélanger.
- Vous pouvez aussi ajouter un peu de vin blanc si vous voulez.
- Préchauffer le four à 210°C
- Beurrer et fariner un moule à manquer.
- Etaler la première pâte.
- Disposer les pommes de terre, à plat, comme pour un gratin..
- Couvrir avec la deuxième pâte, et seller les deux en appuyant bien sur les bords avec vos doigts.
- Badigeonner avec l'œuf battu.
- Vous pouvez alors dessiner des croisillons sur votre galette avec la pointe d'un couteau ou réaliser des petites déco avec les chutes de pâte.
- Enfourner et faire cuire pendant 1 heure à 200°C.
- A la sortie du four, laisser tiédir un peu et découper un chapeau autour de l'endroit où vous avez sellé. Oter la pâte délicatement avec une spatule.
- Badigeonner généreusement de crème, redéposer le chapeau et servir!
“Le Berry n’est pas doué d’une nature éclatante. Ni le paysage ni l’habitant ne sautent aux yeux par le côté pittoresque, par le caractère tranché. C’est la patrie du calme et du sang-froid. Hommes et plantes, tout y est tranquille, patient, lent à mûrir. N’y aller chercher ni grands effets ni grandes passions. Vous n’y trouverez de drames ni dans les choses ni dans les êtres. Il n’y a là ni grands rochers, ni bruyantes cascades, ni sombres forêts, ni cavernes mystérieuses… des brigands encore moins ! Mais des travailleurs paisibles, des pastoures rêveuses, de grandes prairi es désertes où rien n’interrompt, ni le jour ni la nuit, le chant monotone des insectes ; des villes dont les mœurs sont stationnaires, des routes où, après le coucher du soleil, vous ne rencontrez pas une âme, des pâturages où les animaux passent au grand air la moitié de l’année, une langue correcte qui n’a d’inusité que son ancienneté, enfin tout un ensemble sérieux, triste ou riant, selon la nature du terrain, mais jamais disposé pour les grandes émotions ou les vives impressions extérieures. Peu de goût, et plutôt, en beaucoup d’endroits, une grande répugnance pour le progrès. La prudence est partout le caractère distinctif du paysan. En Berry, la prudence va jusqu’à la méfiance.”
George SAND — Promenades autour d’un village (Paris, Michel Lévy Frères, libraires-éditeurs, 1866)
il faudrait que je teste que ça doit être bon …
ça l’est ;)
Ce pâté de pommes de terre me trotte dans la tête depuis si longtemps ! Le tien fait drôlement envie. Ah Aurore Dupin, elle aimait son Berry natal mais par contre quelle flamme ! Que d’amours folles elle a vécues… Bisous et belle journée à toi
Merci! si tu essaies, tu verras, c’est aussi facile que délicieux. Quant à Aurore…oui quelle enflammée!
ma mère en fait une dans le même genre, je suis fan!!! bisous bisous
Je fais partie de celles qui vont le chercher en boulangerie (je confirme : dans le Berry on le trouve partout), mais à faire chez soi ce doit être bien aussi. Merci pour la recette !
Je crois que si j’étais toujours dans le Berry, je me laisserai aussi tentée par la boulangerie!
merci!!
Ayant vécu plus de 2 ans dans le berry, je sais que c’est un plat excellent. J’en ai acheté souvent mais je ne connaissais pas la recette, merci.
C’est une région que j’ai bien aimé. Lorsque l’on connait un peu les gens, ils sont très chaleureux ;) Et les paysages, même si c’est un peu plat, sont très beaux.
Une occasion peut-être d’essayer? je vous rejoins, les paysages sont très beaux, même si je dois manquer d’objectivité :)
Quelle coupe de cheveux incroyable quand même, hein?? :))
Joli plat régional bien roboratif, comme on les aime. Merci!
Hihihi oui!
c’est une jolie recette ça!!
Merci!
Je suis 0ure berrichonne et la recette est totalement fausse
Etant du Berry et ayant mangé beaucoup de pâté aux pommes de terre ou pâté aux patates “comme nous disons dans le Berry” je voulais contribuer à ma façon à votre recette. Ma grand mère faisait la pâte brisée avec de la graisse de cochon au lieu du traditionnel beurre. Et bien je v
vais peut-être vous surprendre mais cela est vraiment délicieux, fin et fondant. Pour ce qui est de la garniture les berrichons utilisent aussi de l’échalote. Par contre pour la cuisson rien de tel qu’un bon vieux four à bois. Pour le maintenir tiède, une fois la cuisson terminée, ma grand-mère l’enveloppait dans du papier journal et le mettait en attente sous l’édredon et le sortait au dernier moment et rajoutait la crème, voilà pour la petite histoire.
Ah oui le pâté aux patates! c’est bien comme ça que je l’appelle! La graisse de cochon ne m’étonne pas du tout, ici à Toulouse, la graisse de canard est fort utilisée pour la pâte brisée. Merci en tout cas Fred pour votre petite histoire, dont je suis friande :) J’adore l’anecdote de l’édredon ;)
Merci y a pas de quoi !!! Rien que tel qu’un peu d’histoire Berrichonne surtout qu’au pays des sorcières ils y en a beaucoup ;o) Je peux donner encore une petite anecdote puisque je suis un pur berrichon mon autre grand-mère faisait le radilla. Je ne sais pas si cela s’écrit comme cela mais dans le temps on utilisait le restant de pâte brisée qu’on étalait sur 1/2 cm d’épaisseur sur une plaque + jaune d’oeuf. Nous le mangions à l’apéro. Les boulangers le vendent en tant que pain bénit. Nous en trouvons pas mal du côté d’Aigurande, la Châtre … sud de l’Indre et voilà pour la petite histoire !! Bonnes fêtes à tous.
Encore une façon de ne pas gâcher ;) j’ai regardé sur google et et j’ai trouvé la petite histoire du radillat :) Je n’en avais jamais entendu parlé, pourtant je suis déjà allée à plusieurs reprises à Aigurande. La prochaine fois, j’en ferai à l’apéro pour sortir ma science :))
Bon dimanche,
Floriane
Aaaahhh ! Ca faisait un petit temps que je n’avais plus craqué sur un blog cuisine 100% gourmand et c’est une belle découverte que je fais là !
Belge mariée à un berrichon, c’est avec plaisir que je vais lui mitonner ce “petit” plat. J’en ai déjà l’eau à la bouche !
Oh merci beaucoup pour ce gentil mot! belle journée
Ce pâté m’a l’air fameux. J’en ai un, un peu différent sur mon blog, mais je testerais bien ta version à la crème…
Merci!! il te faut absolument tester la crème, parole de berrichonne ;)
Désolée mais le pâté aux patates est bourbonnais .
Et bien pas que ;) Belle journée